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DUMAS & TEL
sont deux plateformes d'archivage en ligne déclinées à partir du portail HAL du CCSD (Centre pour la Communication Scientifique Directe - UMS3668).

 

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DUMAS
Plateforme de "Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance"
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Derniers mémoires recensés

L’objet de ce travail de recherches est de s’interroger sur l’influence de la religion protestante sur le développement des idées entre le XVIe et le XVIIIe siècle en Europe du Nord en étudiant notamment les relations entre le mouvement des Lumières et le christianisme. Dans un premier temps, ce travail s’intéressera à l’histoire du protestantisme, et essayera de montrer l’existence d’un lien entre la manière de penser des protestants et le rationalisme. Le catholicisme et la position de l’Église catholique vis-à-vis de l’effervescence intellectuelle et du progrès scientifique aura également une grande place dans cette étude. Bien que le progrès scientifique et culturel devînt de plus en plus gênant pour l’Église, il sera rappelé que certains catholiques jouèrent bel et bien un rôle dans le développement des idées de l’époque. Enfin, l’objectif sera de comprendre dans quelles mesures l’héritage des conflits religieux et les théories du XVIIIe siècle sur la religion et sur la tolérance religieuse menèrent à la déchristianisation puis à la laïcisation des pays européens.

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Le mémoire considère un groupe de travail oeuvrant collectivement à la fabrication d'une pirogue : au-delà de l'activité technique et de la chaîne opératoire, il présente l'organisation du groupe (par encastrement du psychologique dans le social et le physique) ainsi qu'une vision d'ensemble des modes de production scientifiques. Le terrain a été réalisé en Guyane française, dans l'ethnie Djuka.

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Après avoir été effrayé à l’idée de voyager par plaisir en raison de la connotation guerrière de cette dernière mais également d’une peur des reliefs naturels, une nouvelle perception renverse à la fin du XVIe siècle cette pensée. La conception utilitaire du voyage prend l'ascendant au cours du siècle suivant, avec la possibilité d'apprendre et de se forger une culture personnelle jugée essentielle aux nobles de cette époque. Cette conception évolue à nouveau grâce à l'influence des Lumières et de nombreuses découvertes scientifiques ou philosophiques du XVIIIe siècle. La pratique voyageuse est maintenant comprise comme un moyen de connaître la terre, de partager les savoirs pour une plus grande égalité. Dans ce contexte, les scientifiques sont devenues des acteurs centraux, notamment en se rendant directement sur les lieux à expertiser. Ainsi, en plus d'une large publication d'imprimés de relation de voyage fait par des nobles en mission diplomatique ou dans la réalisation de leurs Grands Tours, se développent en parallèle des mémoires scientifiques tirés de leurs voyages. Dans la même période, un nouvel acteur dans le chaînon de l'imprimerie vient bouleverser l'ordre établi au siècle précédent, les périodiques. C'est avec ce nouveau support que les savants-voyageurs ont diffusé non seulement des extraits de leurs mémoires mais également des lettres, des synthèses et des questionnements portants sur les avancées scientifiques. Dans ce microcosme où vivent savants et acteurs de l'impression, de nombreux d’échanges et interactions s’étiolent, tels que des demandes d'instructions spécifiques ou d'aide particulière pour récupérer divers échantillons provenant d'une région lointaine. Cet ensemble se représente également à travers le carnet, un outil essentiel à la sauvegarde des pensées du voyageur qui le suit en toutes circonstances au cours de ses trajets. C'est avec cette source que ce mémoire se propose de retracer la méthodologie d'un savant-voyageur au tournant du XVIIIe siècle en la personne du chevalier Déodat de Dolomieu. Au travers de ses carnets se dévoile les traces de sa pensée savante et des évolutions de cette dernière au cours de ses pérégrinations, permettant la reconstruction d'une méthodologie propre à ce dernier. De même, elle permet la sauvegarde des humeurs de son propriétaire au cours de ses trajets mettant en lumière sa perception de la pratique voyageuse. Enfin, ce même objet se révèle être l'outil le plus essentiel à la propre compréhension de sa conception aux yeux de son propriétaire, ainsi que de pouvoir distinguer si cela est réellement nécessaire les propriétés entre une relation de voyages pour son plaisir et celui d'une relation savante faite pour autrui.

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Notre projet de mémoire, ci-dessous développé, est le suivant : comment étudier la notion d'émergence dans le cadre de la métaphysique anglo-saxonne contemporaine ? Pour répondre à cette question, notre réflexion partira du système ontologique particulier, à savoir le "carré ontologique", d'inspiration aristotélicienne et repris par un auteur contemporain, E.J. Lowe. Dans ce système, les catégories ontologique d'"objet", de "phénomène", de "propriété" et de "condition" sont analysées comme étant fondamentales, irréductibles et suffisantes pour décrire tout le contenu de la réalité. Nous nous sommes limités cette année à la présentation de ce système, espérant par la suite pouvoir le développer dans le sens d'un physicalisme non réductif. Notre thèse finale sera alors la suivante : il est possible que de nouvelles conditions émergent.

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Nous proposons à travers ce travail de regarder la pensée philosophique comme étant essentiellement liée au phénomène d'ἀνάμνησις, c'est-à-dire au ressouvenir ou à l'anamnèse. Nous cherchons à repenser le propre du philosopher. Dans cette optique, philosopher signifie "se ressouvenir". Pourtant, l'anamnèse n'a pas affaire à la mémoire et aux souvenirs. Elle est expérience, à travers laquelle adviennent une vérité et un savoir. Notre point de départ se trouve dans une évidence de la pensée philosophique : la pensée a une histoire et s'enracine dans une tradition. Tout ce qu'on met devant la pensée, tout ce que la pensée prend comme tâche a un lien avec ce qui a été pensé auparavant ou fait référence à ce qui a été, qu'on l'admette ou non. Nous identifions, cachée sous la forme de cette évidence, une tendance de la pensée philosophique qui n'a pas été mise en question ou explicitée. Ainsi, philosopher c'est dans un certain sens se retourner vers le passé afin de le reprendre sous un jour nouveau. Ce point de départ trouve sa confirmation philosophique à travers une analyse "historique" : l'anamnèse chez Platon et Gadamer. C'est à travers cette façon de mettre à l'œuvre ce que l'évidence nous a dévoilé qu'on découvre que l'anamnèse décrit la recherche et la découverte de type philosophique. Pour Platon, l'άνάμνησις représente moins une actualisation d'un savoir tout fait, inné et latent, qu'une manière de reprendre quelque chose de "su" sous un jour nouveau. C'est donc ce mouvement "rétrospectif" qui rend possible le savoir et la vérité pour la pensée philosophique. Selon Gadamer, l'άνάμνησις platonicienne s'apparente à une re-connaissance. Ces deux analyses dévoilent une certaine "structure" que possède l'anamnèse, un certain mode d'être : elle se définit par le "re-". Il s'agit d'un re-vivre, re-connaître, re-conquérir, re-voir "à distance" la réalité. Ceci renvoie à l'idée de "voir" les choses "dans une autre lumière", ou faire une nouvelle expérience des choses qui apporterait un surcroit de connaissance. Le "re-" de l'anamnèse désigne le fait de re-faire une "expérience". L'anamnèse représente une expérience du philosopher. Philosopher et parvenir à un savoir signifie, dans ce sens, faire l'expérience de l'expérience.

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Le débat sur la nature de la relation entre écologie et écologisme repose principalement sur des présupposés épistémologiques quant au statut de l'écologie et quant à la façon dont elle doit prendre en compte les activités humaines. L'écologie peut être considérée comme une partie de la biologie, comme une science naturelle interdisciplinaire, ou comme une science interdisciplinaire qui fait le pont entre sciences de la nature et sciences de l'homme. La prise en compte de la spécificité culturelle de l'homme dans son rapport aux écosystèmes et à la biosphère dépend donc du statut que l'on donne à l'écologie.

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Cette étude tente de répondre à la question "qu'est-ce que le jazz ?" en partant des spécificités musicologiques propres à cette musique pour rejoindre la pensée sociale et culturelle du jazz. Plus qu'un simple travail de définition, il s'agit d'analyser le jazz pour en extraire ses valeurs, d'interpréter les phénomènes musicaux jazzistiques en les plaçant toujours déjà dans un contexte historique et social déterminé. Penser le jazz, c'est établir son unité esthétique. Pourtant, on n'épuise pas le phénomène jazzistique à parler de swing et de sonorité : penser le jazz c'est aussi comprendre les origines musicales d'une telle musique et donc utiliser une méthode généalogique permettant de comprendre pourquoi, un jour, des hommes ont joué de la musique de telle manière. Le discours musicologique s'ouvre à la philosophie sociale et aux sciences historiques. Penser le jazz, c'est alors comprendre qu'il est une musique populaire, issu de la rencontre brutale des musique occidentale et africaine dans le contexte de la ségrégation raciale. Si certains discours sur la musique font de l'abstraction leur crédo, un discours sur le jazz semble devoir nécessairement prendre en compte les contextes socio-historiques dans lesquelles on joue du jazz. Le jazz se joue, se danse, s'incarne dans des gestes, des attitudes et des corps, et ce faisant, véhicule une pensée musicale que l'on ne peut pas comprendre si l'on s'en tient à une analyse musicologique. Penser le jazz comme pensée, ériger le jazz en porte d'entrée privilégiée d'une culture américaine naissante, comprendre l'encrage de la musique de jazz dans la Weltanschauung américaine sont les enjeux de cette étude qui donne en outre des pistes tant méthodologiques que généalogiques pour entreprendre une analyse des musiques populaires postérieures au jazz.

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TEL
Serveur de "Thèses en Ligne"
et HDR
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Dernières thèses ou HDR recensées

Cette thèse vise à rendre compte de la création et du développement de l'enseignement technique scolaire intermédiaire en France entre les années 1880 et 1919, à travers l'examen de trois écoles techniques : l'Ecole Nationale Professionnelle de Voiron, l'Ecole Nationale d'Horlogerie de Cluses et l'Ecole Professionnelle Vaucanson de Grenoble. Une triple méthodologie guide le travail, associant histoire totale, études monographiques et sociologie du curriculum. L'histoire totale montre comment les contextes technique, économique, industriel, politique, géopolitique et éducatif entrent dans la construction de l'enseignement technique et dans les débats à son égard. Cet enseignement prend naissance dans une période de démocratisation de l'enseignement, sur fond de progrès technique et d'industrialisation de la France et reflète ces bouleversements. L'étude monographique et comparative des trois écoles analyse les étapes de la création de ces établissements. Elle met en lumière les tâtonnements, les modifications et les évolutions des écoles dans leur installation au sein du paysage scolaire local et national, la construction de l'offre de formation, la délimitation du recrutement, l'instauration d'une certification, la détermination de débouchés pour les élèves et l'élaboration de partenariats avec les entreprises et territoires locaux. L'analyse des curricula focalise sur la nature de l'enseignement dispensé et son évolution, afin de définir les modèles d'éducation proposés par ces établissements. Les nombreuses forces en jeu vont dessiner le contour des réflexions, principalement autour de la répartition entre enseignement général, scientifique et technique, et vont guider l'élaboration des curricula. L'examen porte alors sur la détermination des objectifs d'éducation des écoles et sur la construction des composantes de l'organisation pédagogique telles que la sélection, la différenciation en section, la discipline et l'évaluation des élèves. L'analyse des programmes d'enseignement par l'intermédiaire des volumes horaires des matières montre les choix différents des écoles, allant d'un enseignement professionnel pour ouvrier à un enseignement d'élite destiné à des techniciens voire des ingénieurs. A la suite de ces analyses, nous proposons la notion de fabrique pour caractériser la mise en place de l'enseignement technique à cette période. Elle souligne la multiplicité des facteurs entrant dans la construction d'institutions d'enseignement technique et les négociations qui en découlent, la dimension longue, expérimentale et non prédéfinie d'un tel processus. Elle souligne également la vocation de reproduction et de diffusion de ses produits, constitués par des institutions, une formation technique et des élèves formés. La caractérisation et la définition générique du concept de fabrique de l'enseignement technique proposées pourraient alors servir de modèle à l'étude d'établissements dans d'autres pays ou à d'autres époques. Nos analyses de trois écoles techniques au tournant du XXe siècle montrent que pendant un temps, ces écoles techniques intermédiaires ont dispensé un enseignement de haut niveau, appuyé sur les progrès des techniques et éclairé des avancées de la science, tout en portant une vraie ambition individuelle et collective pour leurs élèves. Ces établissements prototypiques, qui peuvent être qualifiés d'élites, ne seront cependant pas développés par la suite. Les possibilités qui s'étaient ouvertes pendant ces quelques années de bouleversements se referment avec la guerre. Le choix des décideurs politiques, en étendant l'offre de formation technique intermédiaire à tout le territoire, sera de privilégier des établissements moins ambitieux.

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Visualizations have gained more importance in pedagogical material, in text books and in computer programs. Despite the co-existence of many different types of visualizations or graphical genres, learning research only has taken into account the distinction between text and pictures. This thesis aims at unpacking what, at least in learning research, seems to be one single holistic indivisible category of visualizations. We focused on teachers' and Masters students' thoughts on the existence of different types of visualizations and their presumed function in teaching and learning. Research on graphical representations is mainly focused on students' comprehension of graphical representations. However, there is very little research in extend of teachers' comprehension of graphical representations. In addition, the aspect of teacher training of graphical representations is also relatively ignored. There are two main parts in this thesis: theoretical and empirical. In theoretical part, we presented the literature on the existence of graphical representations in worldwide curricula. Remarkable works of cartographers who played important rule for the advancement of graphic representations in context of teaching and learning. And finally, classification of different genres of graphical representations was also exhibited. Empirical part on the other hand, based on three studies conducted with in-service teachers and Masters students' about their comprehension of graphical genres. First study was conducted with in-service teachers from France and Pakistan to investigate their basic understanding of graphical representations. Second and third study explores the Masters' students' categorization of graphical representations. In conclusion, it seems that the teacher training programs lack the training of graphic comprehension. Even in the domain of geography which is considered the major domain about graphics and graphic education, teachers were observed unfamiliar with many graphic genres. Overall, Generic graphical representations (i.e. line graph, pie charts, bar charts, maps and tables etc.) were identified more comfortably. However, classification of hybrid graphical representations (i.e. combination of map and bar graph or other hybrid graphics) was slightly difficult for the participants.

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The main research area of my PhD Thesis is History and Epistemology of Science (Physics, Mathematics, CNU 72). The combined–subjects are the History of Gravitational Waves (HGW) & the Nature of Science (NoS, CNU 70). Gravitational Waves (GW) are invisible undulations in space: any mass moves, then GW are generated through space–time radiating crossways a lake's surface. It is the main key to finally complete the Einstein's General Relativity. This thesis consists in four Parts across nine Chapters, including a large Introduction and detailed Conclusion. Including References, Appendix and Indices (Names, Subjects, Images) it totals over 700 pp. in length in an unique Vol. I examined GW through theoretical–and–experimental studies (texts analyses) into history dating as far back as the Renaissance, through to the middle of the past century, up to recent discoveries at Labs. (2015, Italy–USA, LIGO–VIRGO). The job was done in three doctoral years, including visits at the American Institute of Physics (APS, USA) and the European Gravitational Observatory (VIRGO, Italy). The main historical results of my PhD research are: 1) concept of GW which date back to Sir Clifford (1870) who conceived the geometry of space as being non–Euclidean: “[...] this property of [space] being curved or distorted is continually being passed on from one portion of space to another after the manner of a wave”, 2) first mention and related development of GW as “onde gravifique” which term was coined by Poincaré in his Sur la dynamique de l’électron (1905), 3) detailed historical comparative analysis of Clifford and Poincaré's works 4) impact of the 1957 Chapel Hill Conference on GR research, 5) development of GW detectors through the pioneering works of Weber, 6) later methods using Michelson laser interferometers that lead to building of LIGO–VIRGO, 7) the impact on Cosmology and future GW research. Other correlated results are systematically detailed in the end both of each Chapter (Final Remarks) and Parts (Epilogues). On the HGW & NoS, I examined the historical foundations of GW in order to check both specific teaching–learning difficulties & misunderstandings in modern physics and to shape curricula ad hoc at Lyceum and University. The 19th-21st century historical period is very well documented allowing me to focus on the different scientific changes that occurred at that time in an interdisciplinary way. The historical–educational goal aims to apply the framework of the Nature of Science in order to analyse & understand how the foundations of science can be used for teaching & pedagogical purposes. Relying on an appropriate series of steps to understand the evolution of science and paradigm shifts in respect to both the development of science throughout its history and the pedagogical filter of teaching–learning sciences (physics–mathematical modelling), I showed how Special/General Relativity linked to HGW may be made accessible to students. I also worked on the role played by Neurosciences/Cognitive in order to show how, by means of analogies and ad absurdum proofs within scientific teaching–learning, some notable epistemological breaks and obstacles can be overcome. I methodically collected data from my teaching at distance courses whose purpose was to introduce the main concepts of GW within the HGW framework to the students. Consequently, I analysed the data (research applied to teaching) which indicated that my experimental HGW distance course was educationally beneficial to the learners. HGW is a very new topic. It is one of the most broad and challenging subjects in the History of Science (HS & NoS): Nowadays, HGW source books lack of critical analyses in the field. The impact of my PhD Thesis in 2020 and successive related works of mine aim to assume this early research––and––pedagogical role. This thesis appeals to historians, scientists (physicists, mathematicians, applied sciences & technology), teaching experts and epistemologists.

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The unprecedented quantification of social worlds has been extensively studied. Understanding how digital metrics are shaping human interactions is a crucial task that has been undertaken by a variety of academic disciplines. It has been shown how online reviews and social media scores change the behaviour of individuals. The performative capacity of rankings and indicators impact communities of practice who adapt to meet expectations, and government choices are influenced by the politics of large numbers. This thesis contributes to the existing academic research by analysing the effects of digital measurement in a particular group: public relations professionals.This is a young professional group whose cornerstone is proximity to their publics and intimate knowledge of their audiences. Their capacity to understand the world through human relationships, reputation and influence asymmetries is a fundamental value to their professional identity. However, the conundrum of proving their worth has been increasingly weighing on them. They have been particularly impacted by the socio-technical promise that everything can be tracked and measured. Social media analytics, scoring and tracking technologies disrupted public relations’ (PR) traditional practices and were promoted as a way of assessing efficacy and gaining legitimacy. However, digital metrics also created a gap between practitioners and their publics. Nevertheless, in the past 15 years, the PR sector’s discourse has moved from insisting that it is impossible to quantify performance to affirming that what is not measured has no worth.The integration of digital performance indicators into the PR profession raises important questions about how professionals navigate the destabilisation caused by the shift towards quantification. Rooted at the crossroads where the sociology of quantification meets the science and technology studies, and the sociology of professions, this research shows how PR professionals leveraged, endured and responded to the escalation of internet metrics, and how they negotiated its use as an objective proof of value, while preserving their personal influence and authority. This work focuses on a specific group of computer-based PR measurement and evaluation experts, active since 1996, who viewed data-driven indicators as an opportunity for proposing measurement frameworks and promoting better practices but they also waved a red flag on some of the risks of a quantified approach.This thesis identifies a set of grammar rules (Lemieux, 2009) to produce what measurement experts perceive as ‘meaningful metrics’. These are the rule of purpose, the rule of contextuality, the rule of causation and the rule of research and transparency. Examining each rule helps to unravel their links to missions, norms and values; and to discover the flipside of ‘meaningless metrics’. Indeed, for PR measurement experts, infringement of the regulations is at the root of numerous harmful practices for the profession. Finally, the research shows that by encouraging personal connection, nurturing collaborative spaces, discussing their work and creating individualised measurement conventions, these evaluation and communication experts have succeeded in narrowing the gap of digital metrics

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Depuis une dizaine d’années, le transhumanisme fait l’objet d’une attention soutenue de la part de nombreuses disciplines de sciences humaines, des médias et de nombreux acteurs du débat public sur les technologies émergentes. Très polarisé et virulent, le débat surprend par deux oublis. D’une part, le transhumanisme est rarement présenté comme un mouvement d’idées structuré en associations par des militants, mais plutôt renvoyé de manière vague à des grandes puissances lointaines (Silicon Valley ou Asie du Sud-Est en particulier). D’autre part, les objets techniques, qui focalisent l’attention, y sont en même temps relégués au rôle de décor en fond de scène. Cette recherche mobilise des perspectives croisées issues des STS, de la philosophie des techniques et des humanités environnementales, et est fondée sur une démarche de terrain de longue haleine au sein du mouvement transhumaniste, en particulier l’Association Française Transhumaniste. Elle présente une étude ethnographique approfondie du mouvement transhumaniste, en tant que défini, animé et habité par celles et ceux qui se disent et s’affichent transhumanistes. Cette thèse est composée de quatre parties principales. D’abord, elle présente un historique du mouvement transhumaniste et de sa lente structuration, ainsi qu’une cartographie de ses multiples composantes. La définition du transhumanisme adoptée ici reste volontairement incertaine, tout en conservant une précision descriptive : il s’agit d’un mouvement réunissant des individus qui considèrent que l’humanité peut et doit s’améliorer grâce aux technologies émergentes, afin d’augmenter sa santé, sa longévité, ou ses capacités physiques et cognitives. Cette définition prend au sérieux le fait que des hommes et des femmes, depuis une bonne trentaine d’années, choisissent de s’investir dans un mouvement qui s’attire les foudres de nombreux critiques. Qui sont ces gens ? Que veulent-ils ? Quelles sont leurs motivations ? Dans ce sens, plusieurs controverses internes au mouvement sont étudiées, afin d’en comprendre les dynamiques internes. Ensuite, des explorations épistémiques décrivent le type de savoir qui active la curiosité des transhumanistes, et montre que, bien plus que des ingénieurs prenant leurs rêves pour des réalités, les transhumanistes constituent une forme de public des promesses technoscientifiques qui irriguent le monde occidental. Dans cette perspective, je m’attarde sur le rapport que nouent les transhumanistes avec les objets techniques présents et futurs. Si les premiers sont souvent contrariants dans les pratiques quotidiennes, ils sont considérés avant tout comme des traces d’un futur à décrypter. Puis, des explorations politiques suivent les transhumanistes dans leurs activités quotidiennes de militants hésitants. J’y décris les efforts que les transhumanistes déploient pour être considérés comme des acteurs rationnels et respectables du débat public sur les technologies émergentes. J’y retrace également diverses initiatives d’organisation du mouvement en partis politiques, pour montrer à quel point l’insertion dans un débat social plus large et des contextes nationaux spécifiques fracture constamment un mouvement qui se veut universel. Enfin, des explorations écologiques ont deux enjeux : étudier la manière dont les transhumanistes répondent, rarement, aux enjeux environnementaux actuels ; et proposer une lecture centrée sur les objets (prothèses) de l’une des problématiques centrales du transhumanisme, l’augmentation humaine (human enhancement). Cette recherche a l’ambition de montrer qu’il ne suffit pas de s’attacher aux seuls contenus normatifs du transhumanisme pour en formuler une critique féconde. Enquêter sur leurs énonciateurs et leurs conditions d’énonciation doit ainsi enrichir les perspectives, en accordant aux objets techniques émergents un peu plus d’attention, et en les désenclavant de leur statut de préfigurations du futur. Plutôt que de débattre des conséquences éventuelles du transhumanisme, cette recherche étudie le transhumanisme au présent, en fait une énigme, ce qu’il s’agit d’expliquer plutôt qu’un point de départ.

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Le bien-être animal est le nom d’une tension entre production de normes et production de connaissances. En étudiant ses mobilisations dans les interactions entre science, politique et élevage industriel, cette thèse met en lumière les opérateurs concrets du dispositif de pouvoir qu’est l’exploitation des non-humain·es. Pour écrire l’histoire des cages de batterie, du début du XXe siècle aux années 1980, elle présente des archives inédites et variées, toujours aux points de contact entre la science et son monde (archives institutionnelles, rapports techniques, publications scientifiques, journaux à grands tirages, textes de lois, brevets, réglementations industrielles). Elle décrit la constitution des disciplines du bien-être animal, c’est-à-dire à la fois leur histoire, les éléments et relations qui les constituent, et les règles qui les régissent. La distinction entre production de normes, de connaissances et de marchandises est remise en question : elles fonctionnent ensemble comme opérateurs de l’exploitation des non-humain·es, et leurs points de contact sont autant de possibles contre-pouvoirs.

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Cette thèse retrace le développement du vaccin antiméningococcique A par l’Institut Mérieux de Lyon entre 1963 et 1975. Dans un premier temps, nous présentons la maladie et la menace de santé publique qu’elle représente spécifiquement en Afrique subsaharienne, nécessitant le développement d’un vaccin défendu par le médecin militaire français Lapeyssonnie. Nous retraçons l'histoire de la collaboration entre l'Organisation mondiale de la Santé, l'Institut Rockefeller, le Centre International de Référence pour les Méningocoques (Pharo) et l'Institut Mérieux qui commercialisera avec succès un vaccin. Nous concluons avec le programme massif de vaccination mené au Brésil en 1974-75 dans le cadre duquel 80 millions de personnes ont été vaccinées contre la méningite pour tenter d’arrêter une épidémie mortelle de la maladie.Nous analysons cette histoire avec le concept de ‘doable problems’ développé par Joan Fujimura. Cette approche nous permet d'échapper à une simple ‘narration du progrès’ de la découverte d'un vaccin. Au lieu de cela, l'analyse en termes de niveaux d'organisation du travail et les concepts clefs d'articulation et d'alignement mettent en évidence un certain nombre d'aspects intéressants, notamment l'importance de la collaboration entre groupes et individus, ainsi que des hypothèses implicites sur la validité des différentes approches de la production vaccinale. Cette approche analytique nous permet de mettre en évidence des aspects sociaux pour compléter l’histoire technique du développement et de l’utilisation du vaccin au cours de cette période

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This thesis defines and follows the development of the concept expressed by the Greek στοιχεῖον and the Latin elementum. From approximately the sixth century bc to the twelfth century ad, these words had three simultaneous meanings: letter, number and element, corresponding respectively to the disciplines of grammar, arithmetic and cosmology. The first part of the thesis, in two chapters, draws primarily on Greek philosophical, grammatical and arithmetical sources to delineate this polysemy, with particular attention to Pythagorean number cosmology and the foundational and lasting role of Plato’s Timaeus. Once the triple concept is established, the second part, in four chapters, tracks it through late Antiquity in Hellenistic religious texts and in Abrahamic scriptural sources and exegetical literature, identifying semantic analogues in Hebrew and Arabic. The third part of the thesis studies particular cases of alphanumeric cosmology in doctrinal systems of major Jewish, Christian and Islamic authors of the High Middle Ages, namely in the Sefer Yetsirah, in Aquinas and Ibn ʿArabī. In the conclusion I gather the comparative evidence to situate the concept of the alphanumeric element in its relations to the broader metaphysical, theological and cosmological heritage of the International Mediterranean Middle Ages.

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Nous partons d'un état des définitions de l'évaluation. Nous verrons comment certaines orientations initiales de l'évaluation mettent en lumière la relation entre cette démarche et la question de l'absence d'un espace critique. Nous aborderons ensuite la question du public des expositions comme élément d'un espace public naissant au XVIIIème siècle en France, puis le retrait de la capacité critique de ce public. La conception éducative des expositions au sein des musées, qui a bénéficié de cette perte de la fonction critique du public, nous amènera à la muséologie des sciences et des techniques et au cas particulier de la Cité des Sciences et de l'Industrie. Le parti-pris thématique, qui se rattache à l'émergence de la muséologie de points de vue, y a suscité la résurgence d'un " besoin du point de vue du public ", et l'essor des études de représentations. Nous abordons ensuite les implications de l'étude des représentations sociales en muséologie, en particulier la manière dont elles ont été adoptées en muséologie, avec des limitations importantes comme la réduction des représentations sociales à la sphère du savoir de sens commun par opposition au savoir du spécialiste. Nous proposons de substituer à la conception de l'entretien comme mode de recueil de données nécessaires à la caractérisation des représentations sociales, une conception de l'entretien comme situation de communication mettant en jeu des positions de parole, des compétences sociales, et des hypothèses qui relèvent de la pensée sociale en acte. Nous détaillons les quatre moments de l'interprétation dans le traitement des études préalables à la Cité des Sciences et de l'Industrie : - la constitution du corpus et l'engagement dans la durée ethnographique, étude après étude; - le passage des thèmes d'expositions qui constituent l'objet des études, aux thèmes des entretiens qui constituent l'objet des représentations sociales; - le statut de membre du public, et le statut de visiteur à travers les situations d'enquête; - les anticipations des modèles d'usage de l'exposition.

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Ce travail de thèse prend le parti d’envisager les musiques par la ville, comme agencées à leur milieu perceptif et insérées dans une vie sociale au niveau local. Privilégiant une approche écologique et situationnelle de l’expérience musicale à partir d’un espace matériel, contingent et pragmatique, l’enjeu consiste d’abord à éviter au maximum de rabattre l’analyse des musiques sur un périmètre purement médiatique. L’enquête ethnographique rend compte en effet d’un mouvement depuis une expérience du lieu vers une expérience des musiques à l’intérieur d’un même environnement urbain : le dit quartier de La Plaine à Marseille. Car cette localité qui constitue l’une des centralités de la ville n’a pas d’existence administrative mais émerge aux yeux de l’observateur comme un espace densément vécu et en tant que scène culturelle urbaine. Elle est marquée depuis la moitié des années 1980 par de nombreux engagements culturels, elle concentre un grand nombre d’espaces de diffusion musicale et voit depuis le début des années 2010 la mise en œuvre d’un projet substantiel de transformation urbaine visant un renouvellement de sa population. Les nombreux évènements et micro-évènements organisés régulièrement dans ce quartier, inscrits dans des occasions sociales très diverses et souvent réalisés hors du « temps institutionnel », donnent à voir un large spectre de formes et de configurations aux niveaux perceptif, culturel et social. En nous intéressant au rôle des musiques dans l’institution progressive d’une culture commune à La Plaine et à sa constitution progressive comme un « lieu propre » à Marseille, l’enquête a permis d’interroger l’épreuve que constitue un projet urbain à la forme spécifique de lien social stabilisé.

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